12 déc. 2013 Nantes (France)

Le projet VegDUD

Le projet VegDUD, financé par l'Agence Nationale de la Recherche dans le cadre de l'Appel à Projets "Villes Duables 2009", pose la question de la place et du rôle de la végétation dans le développement des villes denses en ciblant plus particulièrement les enjeux liés  aux impacts climatiques, hydrologiques, énergétiques et ambiantaux. L'approche est fortement interdisciplinaire et s'appuie sur la ville de Nantes.

 Quels sont les types de végétation les mieux adaptés à la ville durable et quels rôles joueront-ils ?

L’augmentation de la surface artificielle au détriment des surfaces naturelles conduit à une détérioration de la qualité environnementale des villes. Cependant, la nécessaire densification des villes et l’intensification de l’usage des sols urbains laissent peu de place à la végétation.  On voit ainsi apparaitre de nouveaux types de surfaces végétales, notamment sur les bâtiments. Les impacts environnementaux de la végétation urbaine sont connus qualitativement et globalement, mais peu de résultats quantitatifs dont disponibles. Ainsi, on ne sait pas si ces nouvelles surfaces remplacent avantageusement les formes plus traditionnelles de végétation : arbres, pelouses, jardins… Il convient également d’évaluer le rôle que jouent ces nouvelles formes végétales sur les pratiques et perceptions de la ville.

Le projet VegDUD propose une évaluation interdisciplinaire de techniques de végétalisation projetées dans la ville dense de demain. Cette évaluation est ciblée sur les enjeux liés à la climatologie, l’hydrologie, l’énergie et les ambiances.

 Choix des modes de végétation étudiés, état des lieux et prospective des leurs impacts.

Les anges d’approche sont croisés. Nous partons des pratiques : après une enquête sur les formes et pratiques traditionnelles et nouvelles de la végétation urbaine, la recherche a été centrée sur 5 familles de dispositifs : les toitures et façades végétales ; les surfaces enherbées par opposition aux surfaces minérales ; les systèmes alternatifs de gestion des eaux pluviales utilisant le végétal ; les arbres ; les plantations hors sol par opposition aux plantations de pleine terre.

Les modèles numériques développés en climatologie, en hydrologie, en acoustique et en énergétique des bâtiments, ont été améliorés afin d’intégrer des représentations de ces dispositifs.

En parallèle, pour acquérir des connaissances sur les processus physiques et valider ces modèles, un quartier nantais a fait l’objet de mesures en continu et de campagnes expérimentales, des expérimentations à échelle réduite (soufflerie, bacs végétalisés, façades végétales) ont été menées. Elles ont nécessité le développement de techniques de métrologie et d’interprétation des processus physiques liés à la présence végétale.

La connaissance de la présence de la végétation à grande échelle nécessite la mise en place de méthodes d’acquisition. Nous avons développé des fonctionnalisés d’un SIG permettant d’intégrer les résultats de campagnes de télédétection, afin d’acquérir rapidement un inventaire de la présence de la végétation à l’échelle d’un quartier ou d’une ville. Ce SIG permet également de simuler le développement urbain.

Avec nos modèles, nous simulons la situation actuelle et la ville dense de demain selon différentes hypothèses sur les modes de la végétalisation (dispositifs, gestion et distribution spatiale) et comparons les impacts climatiques, hydrologiques, énergétiques et sensibles.  Ces comparaisons nous permettent de tirer des enseignements sur les impacts des dispositifs.

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